
Art-Architecture, l'appropriation comme expérience du je
Cet atelier est conçu pour des étudiant.e.s de licence 2 à l'école d'achitecture et de paysage de Bordeaux. Il consiste en une initiation aux langages contemporain de l'art en s'en appropriant les codes et les créations. Chacun s'exerce à dire quelque chose d'intime dans sa relation à la ville, à ses espaces publics et à ses architectures. L'appropriation est la méthode pour enclencher le désir de se lancer dans ce registre de langage, d'oser prendre la parole et d'en assumer le fond comme la forme. Sans être un retournement vers une action nombriliste, l'expérience du Je est une ouverture de soi pour s'engager sur le terrain de la création et dans le débat public. Cet espace de formation intiale construit un lien permanent entre esthétique, politique et pédagogique ; une continuité entre l'art et la vie selon John Dewey.
Une collaboration avec le FRAC Nouvelle-Aquitaine MECA et le 308 Maison de l'architecture.
L'objectif est d'accompagner les étudiant.e.s dans leur formation en lien avec l'architecture en promouvant la transversalité des médiations entre : l'expression personnelle de chacun et les pratiques contemporaines de la création, entre une collection d'art contemporain et ces étudiant.e.s, entre la diffusion de la culture architecturale et les futurs architectes. Cet espace collaboratif est le moment d'une expérience entre la création et la société, son accompagnement signale la convergence des intérêts à faire de la médiation entre les savoirs, une priorité.
Voir le film documentaire réalisé sur l'exercice
La ville qui manque
Décrite comme un espace public, une somme de bâtiments d’époques différentes, un lieu d’influences, de commerces, de plaisirs, de convergences des luttes ou encore lieu d’attraction touristique et de spéculation immobilière etc., la ville de Bordeaux stratifie beaucoup d’histoires. De nouveaux édifices ou monuments émergent aux bords de la ville historique, dédiés à la culture, aux banques ou aux logements et autres équipements publics. Ces ajouts ou collages architecturaux reliés par un réseau structurant de routes et de transports (re)maillent un territoire fabriqué par ses nouveaux flux.
D’un collage, l’autre
Les étudiants de deuxième année architecture tentent d’y écrire un autre récit, le leur. Chacun s’appuie sur sa propre expérience intime de la ville en la regardant comme on photographie une vieille connaissance ou un.e inconnu.e. Ils puisent dans leur mémoire des souvenirs de leur confrontation à une ville, aux autres et aux images qui en résultent, celles qui les habitent.
Exercice de maïeutique, il invite et implique à se saisir de ses propres mots et de ses sensations pour s’exprimer, construire un langage à soi. Chacun choisit des œuvres dans la collection du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA afin de doter son imaginaire de nouveaux signes issues d’univers d’artistes. Comme avec un miroir, le collage entre leurs photographies de la ville et cette appropriation d’oeuvres rend opérant immédiatement la possibilité d’un récit singulier et d’un nouveau paysage signifiant. Un récit se compose avec ces images inventées et un court texte démarrant par un Je. Un exercice du dévoilement sans doute difficile à tenir mais nécessaire pour qui veut échapper à un verbatim contenu sur la ville. Cette expérience du collage leur permet peut-être d’aller lire cette ville pour échapper à sa carte postale de ville et pour y dénicher la possibilité d’une Cité.
Un livre, une exposition, un documentaire, un débat au 308
Une exposition mettant en regard les travaux des étudiants et étudiantes et une sélection d’œuvres de la collection du Frac. Une étape finale du processus pédagogique a amené les étudiants et étudiantes à proposer leur point de vue sur les œuvres des artistes Amalia Pica, Philippe Ramette, Segondurante et Pierre Vadi. Ces œuvres issues de la collection du Frac seront présentées dans l’exposition Une ville, des étudiante.s, une collection d’art contemporain du 10 janvier au 8 février 2020 aux côtés des travaux réalisés dans le cadre d’un exercice pédagogique.
Une conférence autour de la MECA au 308
Dans le cadre d’un processus pédagogique mené par Arnaud Théval à l’ENSAP, avec la complicité de Jean-Marc Rubio, artiste et maitre de conférence
et des étudiants en master, Léo Grandhomme, Gabrielle Mouchard, Chloé Le Bart et Anya N’diaye Clair, en coopération avec le Frac Nouvelle-Aquitaine MECA, Le 308 – Maison de l’Architecture programme une conférence questionnant la monumentalité d’une architecture abritant de l’art et fabriquant la ville en présence des architectes associés à Bjarke Ingels Group (BIG), architecte mandataire du projet. voir ici