D’une œuvre à son archive : enjeux d’images, de censures et de mémoires.
Trous de mémoire, résidence à l'université Lyon III
mars 2024
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Cette conférence propose une réflexion sur l’élaboration d’œuvres d’art dans des contextes de résidences artistiques. En nous adossant sur des créations dans le monde de l’entreprise, de lycées professionnels, dans des prisons et dans un hôpital, nous verrons comment peuvent émerger de nouvelles représentations des corps sociaux et des remous que cela suscite. Ces images révèlent des impensés, des enjeux de pouvoirs et nous verrons comment les acteurs des terrains investigués se les approprient, les esquivent, tentent de les maîtriser et parfois de les censurer. Enfin, nous verrons en quoi la mise en récit des travaux et de sa documentation est un enjeu de mémoire.
L’image et sa place dans l’espace social : crises de représentations
Proximités (2002) Les chantiers de l’Atlantiques, Saint-Nazaire.
Moi le groupe, Dynastie (2009) lycée professionnel Heinlex, Saint-Nazaire.
Moi le groupe, L’issue (2007) lycée polyvalent Rabelais, Fontenay-le-Comte.
Le tigre et le papillon (2014-2018) école nationale d’administration pénitentiaire.
Blanc maquillage (2017-2022) hôpital de lutte contre le cancer, Bergonié, Bordeaux.
L’archive : le livre comme lieu de mise en récit du propos artistique
Moi le groupe (2008) éditions Zédélé, Brest
La cloison (2008) éditions Zédélé, Brest.
Hôpital cherche Nord (2021) éditions Dilecta, Paris
Invisibles, journal d’une œuvre (2014) éditions Dilecta, Paris
La prison et l’idiot (2017) éditions Dilecta, Paris
Le tigre et le papillon (2019) éditions Dilecta, Paris
Conclusion en forme d’interrogation
Qu’est-ce qui fait mémoire dans une institution ? Qui accumule, fabrique de l’archive et contrôle ? Comment interroger ces mécanismes institués ?
Ma démarche de chercheur, les entretiens sur les souvenirs individuels peuvent-ils constituer une mati re historique pour alimenter le récit officiel de l’Université ? Le regard artistique peut-il permettre de faire émerger des points clefs, des stigmates ou des impensés sur la constitution d’une mémoire ? Une oeuvre peut-elle alimenter la mémoire malgré sa dimension totalement subjective ?