Prison lisière
Texte et photographies de l’artiste
128 pages, format 21,5 x 28 cm
110 images, Livre dos rond, relié, cartonné
Graphisme : Léna Araguas et Alaric Garnier
Éditions Dilecta, Paris
2020
Par sa démarche, ses textes et ses photos, Arnaud Théval nous propose une immersion dans une toute nouvelle prison, située à la lisière d’une forêt. Son récit nous entraîne dans les divers quartiers de l’établissement et témoigne des relations de l’artiste avec le personnel et les détenus, ainsi que de leurs interactions entre eux. Mais peu à peu, dans ce centre pénitentiaire dont l’architecture a pourtant été conçue pour tout maîtriser, le vivant ressurgit et s’infiltre par les interstices. Les photos de l’artiste, qui s’entremêlent au texte, racontent la même histoire mais brouillent les pistes.
La forêt réussirait-elle à contourner les murs infranchissables de la prison ?
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« Les lumières jaunes de sécurité s’enclenchent. Un bris de verre inquiète le collègue, suivi d’un léger mouvement entre les étagères, quelque chose qui se faufile et s’échappe sans qu’on ait pu l’identifier. Malgré la panne d’électricité, l’équipe se remet en quête des objets égarés. Une odeur de fauve s’échappe des boîtes endormies, accentuée par l’obscurité silencieuse du vestiaire. Mais une senteur plus tenace, masquant toutes les autres, se répand. Personne ne fait immédiatement le lien entre les effluves de l’alcool de serpentine, les bris de verre et la forme verticale qui se dresse devant eux. D’un serpent à l’autre, ils n’avaient pas cru à ces sornettes de reptiles se glissant sous la porte d’entrée et se retrouvent sidérés face à la bête. »
Arnaud Théval, Prison lisière, extrait de la page 60